mardi 1 novembre 2016

Un appartement peint de frais

Novembre. La pluie bien sûr. Elle est nécessaire pour s’accorder avec ma vie. Il fallait que je sorte, que je m’exile de la poussière, du plâtre, du bordel que nécessite un appartement peint de frais. Et je me languis. Et je m’abat. Je pleure. J’ai les tempes qui cognent. 
Laisser le temps faire son ouvrage. Attendre. La poussière finira par retomber, avalée, l’aspirateur passera. En attendant, il pleut, je suis exilée, les tempes cognent. Je suis seule. Je dois me ménager, respirer, lentement, apprendre la patience, sinon, c’est mon amour que je perds. Qui s’envolera. Et mon amour ne pourra plus me consoler. Car j’aime. Oui, j’aime. Et mon amour ne tolère pas les drames, les cris, le stress. Mais, mon amour, la vie parfois s’effondre sur nous, elle nous étourdit, j’ai besoin de reprendre mes esprits. Assommée. Besoin de recul. tu peux m’aider mon amour, tes mots à toi, même entendus mille fois déjà, tes mots à toi pèsent plus lourd. N’aies pas peur de les dire ces mots, ils ne sont pas vains. Chuchote-les moi à l’oreille, là, tout bas, tes lèvres contre mon cou. Si je n’entends pas, ne te fâche pas mon amour, répète-les moi plus fort ces mots que j’ai tant besoin d’entendre. Ne perds pas patience mon amour, crie-les moi ces mots, hurle-les moi, crache-les moi s’il le faut, il n’y a que de toi que je les entendrai. Prends patience mon coeur. Tu es plus patient que moi. Il n’y a que de toi que je puisse apprendre. 

J’avancerai. J’écouterai. J’apprendrai. J’apprends. Avec toi. Jour après jour mon amour. Oui. J’apprends. 


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