vendredi 2 mai 2014

Lettre à nous.


Lettre à nous

 

Que te dire? Que je t’aime?


Tu le sais déjà. Qu’importe de le redire? Tout et rien. Je sais ce que l’on a et tout le bonheur que nous pourrions avoir, et, oserais-je dire, que nous avons?


Pour une raison que j’ignore, tu as peur de toi. Peur de toi, peur d’admettre tes sentiments, peur de réaliser que ce qui a été n’est peut-être plus. Pourquoi? Faut-il un fautif? Faut-il un scandale? Des cris? Des pleurs? Non.

Parfois, les choses arrivent sans que l’on sache d’où elles sont apparues, mais il nous faut les accueillir à bras ouverts puisque la vie les a mises sur notre route, pour le mieux, toujours.


Sache et apprend mon cœur, que rien n’arrive pour rien. Jamais.
 

Nous ne nous sommes pas choisis, nous sommes arrivés, simplement. Laisseras-tu tes craintes te paralyser toute ta vie et te cloîtrer dans l’inertie par crainte de vivre? De ressentir? De prendre tous ces risques merveilleux?

Tu as déjà vécu tant de belles choses, de plus ardues aussi, mais dans l’impasse du contentement du statut quo, te retrouves-tu encore un être sensible et passionné? Je te connais tel. Je ne souhaite pas le mutisme et les chaînes à cet homme. Je ne veux pour lui que liberté, félicité et plénitude. Avec moi? Peut-être. Peut-être pas. Mais là n’est pas la question, nous le savons tous les deux.


Je ne connais aucun remède si ce n’est celui de s’écouter. Mais quand t’es-tu entendu pour la dernière fois? Toi, si merveilleux pour te faire taire?


Je ne te souhaite que le courage d’avouer tes sentiments. Quels qu’ils soient. Il n’y a pas de sentiments faux. C’est pour cela qu’ils me fascinent. Ils sont toujours criants de pureté et se battront jusqu’à ce qu’ils aient vaincu. Je ne crois pas en la raison toute-puissante. Elle ne cause que le malheur. Pire. L’étouffement. L’inertie. La conscience du faux que l’on se force à tolérer. Pourquoi?


Rien n’est trop beau. Rien n’est trop fou. Il suffit d’admettre. Admettre. Puis agir.

 

À nous.

 

Montréal, le 2 mai 2014.