mercredi 25 février 2015

Café dominical


Deux vieux corps contre la vitre.

Usés par le temps.

Leur carcasse décharnée peine à se réchauffer au soleil du clocher qui les abrite.

Deux vieux face à face.

Miroir de l’âme qui s’envole vers cette tour où Dieu les appelle.

Cendres. Mégots.

La poussière de leur os s’y mêlera bientôt pour renaître aux lèvres de drogués enfantés.

Passion. Histoires vécues qui ne sont plus que des mots hagards perdus de lèvres sillonnées qui refusent encore de se clore.

Un café. Encore. Un dernier. L’amertume je la sens toujours.

Parle-moi de 1945.

Deux vieux corps contre la vitre, statufiés par le Temps.
 
M.

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