Deux vieux corps
contre la vitre.
Usés par le
temps.
Leur carcasse
décharnée peine à se réchauffer au soleil du clocher qui les abrite.
Deux vieux face
à face.
Miroir de l’âme
qui s’envole vers cette tour où Dieu les appelle.
Cendres. Mégots.
La poussière de
leur os s’y mêlera bientôt pour renaître aux lèvres de drogués enfantés.
Passion.
Histoires vécues qui ne sont plus que des mots hagards perdus de lèvres
sillonnées qui refusent encore de se clore.
Un café. Encore.
Un dernier. L’amertume je la sens toujours.
Parle-moi de
1945.
Deux vieux corps
contre la vitre, statufiés par le Temps.
M.
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