jeudi 1 janvier 2015

Je suis une chèvre.


2015.

 

Nouvelle année.

 

Année de la chèvre.

 

Je sors davantage. Je fais des rencontres. J’évolue.

 

Dans quel sens? Comment? Le moi de 2015 sera-t-il un prolongement cohérent?

Sous la douche, les idées fusent. C’est le relâchement des tissus sous la chaleur de l’eau qui fait ça, que je me dis. Et là, nue, je me demande quel est mon mot?

 

Hier, dans une foule de corps, j’étais…l’artiste, la québécoise. Je pense d’ailleurs que c’est la toute première fois que l’on me collait cet adjectif sur le front.

Et dans les vapeurs de Dove, ma tête s’éparpille. Qu’est-ce qu’être artiste? Un être créateur? Dans les bulles de savon. Ne sommes-nous pas tous des être créateurs? Et si je créé, n’est-ce pas purement égocentrique? Mes émotions, l’ouragan intérieur  que je porte doit se déverser. Un drain. Sous mes pieds mouillés. C’est mécanique.

En quoi ce déversement de pleurs, de crasse et de larmes de corps est-il artistique? Revendicateur? Créateur?
 

Écrivains, photographes, musiciens, danseurs, comédiens, cinéastes, réalisateurs, peintres, sculpteurs, ce type qui a songé à ma senteur de Dove, ne sommes-nous pas tous identiques? En quoi ma plume me définit?

Ne suis-je plus que ma plume, ou mon corps par lequel se régurgitent des morceaux d’âmes? Des monceaux d’humanité.

 

J’écris ces lignes et m’aperçois de la forme constante de l’interrogative.

 

Je reviens de l’expo au Musée des Beaux Arts sur les impressionnistes, expressionnistes. Die Brücke. Affirmation. Profession de foi. Où est perdue la flamme de la jeunesse pour se fourvoyer ainsi en questions sans queue ni tête?

 

Je me lis et me dégoûtes.

 

Pourquoi 2015 ne serait-elle pas l’année de ma proclamation? Me questionnai-je encore par la foutue interrogative.

Alors, au lieu de questionner sans fin, de te demander pourquoi crées-tu? Pourquoi ce besoin de lecture et d’évasion?

 

Crée. Écris. Danse. Ressens. Vis.

 

Profession de foi.

 

2015

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